Un groupe de scientifiques de l'Institut flamand de biotechnologie (VIB), de la Vrije Universiteit Brussel (VUB) et de l'Université Libre de Bruxelles (ULB) a découvert un mécanisme qui contrôle l'activation des protéines kinases. Celles-ci sont liées au développement de la maladie d'Alzheimer et contrôler leur activation pourrait permettre de concevoir de nouveaux traitements, indiquent les scientifiques.
Dans leur recherche publiée dans le périodique scientifique Structure, les scientifiques belges expliquent avoir découvert un mécanisme qui permet de contrôler l'activité des protéines kinases. Celles-ci gèrent une série de processus cellulaires, du métabolisme au transport d'éléments nutritifs. Une activation inappropriée de ces enzymes est liée à des maladies telles que le cancer ou l'Alzheimer.
L'équipe a réussi à identifier des mécanismes d'activation propres à une protéine kinase spécifique appelée Fyn qu'elle utilise pour assurer sa propre régulation.
Grâce à cette découverte, les scientifiques ont pu désactiver cette protéine chez des souris atteintes de la maladie d'Alzheimer, ce qui a réduit les problèmes de mémoire de ces animaux.
Leurs observations pourraient être très importantes dans le développement de traitements d'Alzheimer, étant donné que Fyn interagit avec la protéine Tau, identifiée comme une cause de la maladie.
«Maintenant que nous avons compris comment activer la protéine, nous pouvons imaginer qu'il est possible de créer une molécule qui inhibera son fonctionnement», explique Tom Lenaerts, professeur à la VUB et à l'ULB qui a participé à l'étude. Ce qui pourrait permettre de créer de nouveaux médicaments.