Une application belge de réalité virtuelle pour mieux comprendre l’épilepsie

L’année dernière l’entreprise belge Nanopixel remportait le concours de conception de l'association louvaniste Health House pour le développement d’une application de réalité virtuelle concernant l’épilepsie. Cette application a depuis lors été concrétisée et a été présentée début mars. 
Une nouvelle application de Réalité Virtuelle Médicale (RVM) qui est le résultat d’une collaboration unique entre Nanopixel, Imec, Health House, Wim Van Paeschen, professeur à la KU Leuven et Ozark Henry (c-à-d Piet Goddard).
« Les connaissances et l’expérience du Professeur Van Paeschen ont permis à Nanopixel de fournir une image plus fidèle et scientifique d’une crise d’épilepsie », souligne-t-on chez Nanopixel.
On a pu pour la première fois ajouter une dimension supplémentaire à la réalité virtuelle, à savoir ce que l’on appelle l'‘immersive sound’ 3D. La composition en 3D du son permet une écoute qui renforce encore l’expérience de réalité virtuelle. Piet Goddaer, dit Orzak Henry, chanteur originaire de Courtrai, a utilisé pour ce faire dans son studio une technologie tout à fait innovante. Il a pu enregistrer, à l’aide de stéthoscopes et de dizaines de capteurs placés sur le corps, de véritables sons produits par celui-ci, ce qui a permis de renforcer le message.
Quel est l’intérêt, tant pour les médecins que pour les patients, d’une visualisation en réalité virtuelle d’une crise d’épilepsie ?
« Les médecins en formation ont, grâce à ce type de visualisation scientifiquement validée, un meilleur aperçu de la maladie et de l’impact de ses traitements médicaux. Elle contribue également à une amélioration de la communication, souvent difficile, entre médecin et patient. La visualisation pourra également à l’avenir contribuer à la recherche en matière d’épilepsie », explique Kevin Taelman, directeur des opérations de Nanopixel, qui souligne que cette application de réalité virtuelle a été développée en premier lieu pour donner aux médecins en formation une « introduction à l’épilepsie et son traitement ».

« Les patients - et leurs proches – peuvent améliorer, grâce à cette application, leurs connaissances concernant la maladie et ses traitements. Cette meilleure connaissance a elle-même un effet psychologique positif sur le patient épileptique et sa perception de la maladie. »

Que peuvent encore faire de plus les technologies de réalité virtuelle pour les médecins et donc également pour les patients ?

« La technologie peut aider les médecins en formation en termes de connaissances et de compréhension des maladies, mais également pour les opérations virtuelles. ( Lire également la contribution du Dr.A.Bosteels  "Comment la réalité virtuelle peut contribuer à une meilleure médecine ? " ) Il existe par exemple sur le plan thérapeutique des applications que l’on peut utiliser dans le traitement de phobies par la confrontation progressive à des déclencheurs ou dans le traitement d’enfants autistes par une stimulation calmante progressive et une aide dans les interactions sociales. On peut par ailleurs y faire appel lors d’interventions chirurgicales à distance, chez des patients ayant des problèmes oculaires, chez des patients isolés ou immobilisés pour avoir un contact avec des proches et des membres de leur famille, ou encore dans le cadre de la revalidation de patients présentant une lésion cérébrale, et ainsi de suite », explique encore Kevin Taelman.

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