Une nouvelle ligne téléphonique gratuite à destination des victimes de violences sexuelles a été inaugurée en présence de la ministre des Droits des femmes en Fédération Wallonie-Bruxelles, Isabelle Simonis, et du ministre des Maisons de justice, Rachid Madrane. L'objectif est de permettre aux victimes de sortir de leur silence.
La ligne téléphonique, qui existait auparavant sous forme payante, est gérée par l'ASBL SOS Viol. Un montant de 75.000 euros a été dégagé par les autorités afin de faire connaître le numéro et de financer une campagne d'affichage.
Sept viols sont commis chaque jour en Belgique, a indiqué la ministre Simonis lors de la présentation de l'opération à Bruxelles. Une étude d'Amnesty et de SOS Viol réalisée auprès de 2.000 personnes en FWB révèle également que 46% des répondants ont été victimes de violences sexuelles.
L'objectif de la ligne verte est d'encourager les femmes à se signaler davantage, car la plupart n'entreprennent aucune démarche et se terrent dans la honte, la culpabilité ou la peur. Les responsables de la campagne espèrent aussi faire baisser le «chiffre noir».
Via la ligne gratuite, SOS Viol offre une aide psychologique, mais aussi sociale et juridique aux victimes. Elle est accessible pendant les heures de bureau. Un premier bilan sera tiré dans un an afin d'éventuellement adapter le service aux besoins des utilisateurs.
SOS Viol a reçu quelque 1.400 appels en 2015, alors que la ligne était payante. «La gratuité permettra à davantage de victimes de franchir le pas», a assuré Joëlle Delmarcelle, coordinatrice et psychologue pour SOS Viol.