Selon une étude menée par des chercheurs de la Vrije Universiteit Brussel au lendemain des attentats terroristes du 22 mars, les conséquences de tels événements seraient mauvaises pour la santé.
Une semaine après les attentats de Bruxelles et Zaventem, une personne sur cinq s'est sentie très (15,8%) ou fortement menacée (5,2%). Certains groupes se sont sentis davantage menacés comme les Bruxellois ou les citoyens qui travaillent à Bruxelles, les femmes, les croyants - et en particulier les musulmans -, ainsi que les personnes qui s'informent beaucoup via les médias. Parmi ces franges de la population, plus d'un tiers (36,8%) estime qu'il s'agit de la pire période de leur vie et près de trois quarts l'ont attribuée à la menace terroriste.
Ces citoyens ont rapporté plusieurs problèmes mentaux: 44,8% parlent d'un niveau élevé de symptômes psychiques (angoisse, dépression, manque d'énergie, troubles du sommeil...) et près d'un sur cinq (18,5%) ressentent des problèmes physiques (évanouissement, essoufflement, douleurs thoraciques...).
Les données ont été récoltées une semaine après les attaques auprès de personnes qui présentaient des séquelles et qui ont répondu à un appel lancé dans les médias en participant à un sondage en ligne. Les résultats de l'étude, qui suggèrent que les attentats terroristes ne font pas que des victimes directes - ce qui est l'objectif final des terroristes -, viennent d'être publiés dans le magazine European Journal of Psychotraumatology.
L'étude a été menée auprès de 2.620 Belges mais l'échantillon n'est toutefois pas représentatif de la population du pays.
Les chercheurs ont maintenant entamé une enquête similaire pour évaluer l'impact des événements deux ans après. Ils demandent au grand public de participer à cette enquête sur le site www.wellbeing.brussels.