Entre 30.000 et 50.000 personnes souffrent de la maladie de Parkinson en Belgique et 2.000 à 3.000 nouveaux cas sont recensés par an, a indiqué mercredi l'association Parkinson (APk). Celle-ci a également annoncé l'organisation en mai de plusieurs activités en marge de la journée mondiale de la maladie, qui a lieu le 11 avril.
Les individus touchés par la maladie de Parkinson sont âgés en moyenne de 45 à 55 ans. Pour la tranche d'âge autour de 50 ans, les hommes semblent majoritaires, mais les deux sexes sont autant représentés au fur et à mesure du vieillissement. En outre, «la maladie est de plus en plus diagnostiquée chez des patients jeunes», a souligné le ne urologue Gianni Franco, président et membre du Comité scientifique de l'APk.
La croissance de la pathologie à l'échelle internationale est également un fait. «De 4 à 6 millions de cas aujourd'hui, on devrait passer à 12, voire 17 millions en 2040», a encore avancé M. Franco.
«Si la maladie n'est pas contagieuse, certains profils génétiques de plus en plus partagés et l'émergence de substances toxiques inductrices comme les pesticides peuvent expliquer cette diffusion rapide», a-t-il ajouté. «La détection a également beaucoup progressé.»
En matière de traitement, l'activité physique, les médicaments, la neurochirurgie ou les séances de stimulations transcrâniennes permettent de réduire les symptômes de la maladie, mais pas d'en guérir. «Cependant, la recherche laisse entrevoir un espoir au travers de l'immunothérapie et l'utilisation de cellules souches», a précisé M. Franco.
«Il en va de même concernant la réflexion sur le lien entre le microbiote intestinal et la maladie», a-t-il ajouté. Cela, en rappelant «qu'on ne meurt pas de Parkinson, mais bien de ses complications».
Un colloque abordant le sujet est organisé par l'APk le 4 mai au CHU de Charleroi à Vésale. Animé par des neurologues, il mettra en avant la nécessité d'une prise en charge multidisciplinaire.
En parallèle, des personnes atteintes pourront s'exprimer au travers de «Parkinson's Got Talent». «Une manière de montrer que l'on peut encore s'épanouir malgré les difficultés, que cela soit par la musique, la peinture ou le spectacle», a mis en exergue Daphné Thirifay, coordinatrice-responsable de l'APk.
La journée sera également marquée par la célébration des 10 ans du Centre pilote interdisciplinaire Parkinson du CHU.
L'ASBL APk existe depuis 22 ans et est centrée sur le mieux être des malades et de leurs aidants proches. Avec la Vlaamse Parkinson Liga, elle est l'une des deux fondatrices de l'Association Parkinson de Belgique. Elle bénéficie également du soutien du Belgian Brain Council et de l'ASBL Ensemble pour le Cerveau.