Une équipe de chercheurs du laboratoire de signalisation neurovasculaire de l'ULB a développé une nouvelle classe de molécules pouvant soigner des dysfonctionnements cérébrovasculaires à l'origine de pathologies du cerveau. Les résultats de leurs recherches sont publiés vendredi dans la revue Science.
En étudiant les protéines contrôlant la formation des vaisseaux sanguins cérébraux au cours de la vie embryonnaire, les chercheurs pensent pouvoir identifier des cibles avec un potentiel thérapeutique prometteur. Ils ont ainsi développé des molécules ciblant un complexe membranaire avec un rôle neurodéveloppemental, ce qui leur a permis, chez la souris, d e ralentir la progression du glioblastome - le cancer cérébral le plus fréquent chez les adultes - et de réduire les lésions consécutives à l'accident vasculaire cérébral.
Lorsque la cible est activée, les vaisseaux sanguins cérébraux dysfonctionnels rendus trop perméables par la pathologie retrouvent leur fonctionnalité originelle: ils regagnent un ensemble de caractéristiques cellulaires et moléculaires qui limitent fortement les échanges à travers la barrière hémato-encéphalique. Le cerveau se trouve donc à nouveau protégé des composants toxiques circulant dans le sang, et la progression des pathologies est ralentie.
"L'un des aspects les plus fascinants de cette étude est le niveau de spécificité avec lequel les vaisseaux cérébraux pathologiques répondent à ce traitement expérimental", se réjouit le professeur au Département de biologie moléculaire Benoit Vanhollebeke. "Sur une base fondamentale, ce niveau de spécificité semblait a priori hors de portée."
Sur leur lancée, les chercheurs du laboratoire de signalisation neurovasculaire veulent à présent explorer d'autres modèles expérimentaux de pathologies cérébrales pouvant potentiellement bénéficier de leur approche.