Détection, suivi et traitement des facteurs de risque cardiovasculaire en cas de médication antipsychotique (1)

Détection, suivi et traitement des facteurs de risque cardiovasculaire en cas de médication antipsychotique (1)

Les personnes présentant des troubles psychiatriques graves, tels que la schizophrénie, la dépression ou le trouble bipolaire, ont un état de santé général moins bon et une espérance de vie moins élevée que la population globale. Cette mortalité cardiovasculaire accrue est en partie due à un risque plus important lié à des facteurs influençables, comme le surpoids ou l’obésité, le tabagisme, l’hyperglycémie, l’hypertension et la dyslipidémie. Les antipsychotiques peuvent également entraîner une prise de poids et influencer négativement certains facteurs de risque cardiovasculaire. Malgré ce profil de risque accru, les patients souffrant de troubles psychiatriques graves continuent à avoir un accès limité aux soins somatiques avec, à la clé, une détection, un suivi et un traitement du risque cardiovasculaire moins efficaces que pour la population générale. Or, l’identification et le suivi précoces, l’application de mesures préventives et une approche multidisciplinaire anticipée des facteurs de risque métabolique et cardiovasculaire peuvent contribuer positivement à l’amélioration de l’état de santé, au fonctionnement psychosocial et à la qualité du vécu. En ce qui concerne le traitement des patients présentant des troubles psychiatriques graves, il convient aussi d’insister davantage sur l’importance d’une collaboration intensive entre les différents professionnels de la santé. La disponibilité de soins somatiques adéquats constitue une revendication majeure pour le traitement de ces personnes.

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