Près de 600 chercheurs, cliniciens, neurologues et gériatres ont confronté leurs expériences et partagé leurs connaissances à l’occasion de la onzième Réunion francophone sur la maladie d’Alzheimer et les syndromes apparentés, organisée à l’Hôtel-Dieu de Toulouse.
Outre l’occasion de faire le point sur les recherches en cours, cette réunion a également été un forum de réflexion sur les défis posés par la maladie d’Alzheimer et les immenses progrès réalisés depuis quinze ans. Il est en effet maintenant possible de détecter des anomalies structurelles et fonctionnelles caractéristiques de la maladie chez des sujets qui n’ont encore aucune manifestation clinique et les méthodes permettant d’identifier les futurs patients Alzheimer sont de plus en plus nombreuses, qu’il s’agisse de l’imagerie ou des biomarqueurs du LCR et, bientôt, du sang circulant.
Ces progrès font désormais considérer la maladie d’Alzheimer comme une pathologie s’exprimant chez le sujet âgé, mais déjà présente à l’âge adulte. Comme l’a souligné Bruno Vellas, hôte et président du comité d’organisation de la réunion, «les premières anomalies apparaissent dès la quarantaine ou la cinquantaine et peuvent donc être décelées jusqu’à trente ans avant l’apparition des premiers symptômes cliniques». Une situation qui, en l’absence, on espère temporaire, de traitements capables de modifier le cours évolutif de la maladie, pose un certain nombre de problèmes...