Les parents sont plus particulièrement touchés par les crises de migraine, ressort-il d'une étude effectuée auprès de plus de 500 patients migraineux par le bureau Insites, pour le compte du groupe pharmaceutique GSK et ce, dans le cadre de la 10e semaine de la migraine qui a lieu du 12 au 17 septembre.
Les principaux déclencheurs de migraine sont le mauvais sommeil (41%), le stress de la vie professionnelle (35%), ou celui de la vie domestique (30%). De plus, seuls un tiers des patients se sentent confiants dans la gestion de leur migraine.
Un quart des parents migraineux (27%) ressentent que la migraine empire avec le temps. Les parents ont des formes de migraine plus graves et plus récurrentes que les personnes sans enfant. Le stress dû à la vie domestique est une cause de migraine plus fréquente chez les parents (38%) que chez les non-parents (24%).
Le profil socio-démographique a également un impact. Ainsi, les 36-55 ans sont plus susceptibles d'avoir des migraines dues au stress de la vie professionnelle tandis que les 20-35 ans ont des causes spécifiques à ces migraines tels que l'alcool, la déshydratation, le tabac ou encore le cycle menstruel.
Les différences socio-démographiques influent aussi sur le comportement adopté face à ce mal. Les femmes (46%) prennent plus vite le réflexe d'une visite chez le médecin que les hommes (37%). Les femmes sont en général trois fois plus nombreuses que les hommes à souffrir de migraine. Cela est dû en partie aux hormones ou à la charge mentale. La différence hormonale peut-être accentuée par la prise de pilules contraceptives. Elle s'estompe à partir de la ménopause.
Gianni Franco, neurologue au CHU UCL Namur Dinant, souligne que "la migraine influence le mode de vie quotidien. Ce mode de vie doit être pris en compte pour soigner le patient. Il y a autant de types de migraine que de patients. Il faut la collaboration du patient et de son entourage pour éviter les facteurs déclencheurs."