Le Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles a adopté mercredi soir une proposition de décret dégageant des moyens financiers pour combattre la détresse psychologique des élèves du secondaire et lutter contre le décrochage scolaire engendré par la crise sanitaire.

Le texte prévoit ainsi de mobiliser quelque 19 millions d'euros pour financer des périodes d'accompagnement psycho-social et éducatif dans les écoles, mais aussi à renforcer les équipes des centres psycho-médicaux sociaux (CPMS).

Ce soutien se concentrera sur les élèves des 2e et 3e degrés du secondaire qui ont été contraints de suivre un enseignement hybride depuis l'automne dernier, fait pour moitié de cours à distance.

Cette décision fait suite à la dégradation de la santé mentale des adolescents constatée ces derniers mois. De récents chiffres livrés par l'administration de l'enseignement en Fédération ont ainsi montré une progression de l'ordre de 40% de l'absentéisme scolaire cette année, par rapport à 2019.

Le texte voté mercredi soir octroie en outre à toutes les écoles de la Fédération quelque 6 millions d'euros supplémentaires pour les aider à faire face aux frais additionnels générés par la pandémie pour ce premier trimestre 2021 (frais de nettoyage, achat de gels hydroalcooliques, ...).

La proposition de décret a été approuvée mercredi soir par la majorité PS-MR-Ecolo, appuyée par l'opposition PTB.

Le cdH et DéFI, qui avaient fait il y a plusieurs semaines déjà des propositions similaires mais repoussées par la majorité, se sont, eux, abstenus.

L'ancienne ministre de l'Education Marie-Martine Schyns (cdH) a notamment déploré "des mesures one-shot" dépourvues d'accompagnement pour les opérateurs de terrain.

Joëlle Maison (DéFI) a, elle, pointé des mesures qui se limitent à 4 ou 8 mois seulement: "Pour ces sommes-là (19 millions d'euros, ndlr), il y avait moyen de faire bien mieux".