A l'occasion de la journée mondiale de la maladie de Parkinson, le 11 avril, l'association Stop Parkinson rappelle dans un communiqué publié mercredi l'importance de l'exercice physique dans la lutte contre ce trouble neurologique dégénératif. En Belgique, près de 40.000 personnes sont concernées par la maladie.
Une nouvelle recherche publiée fin 2021 par des scientifiques du Centre universitaire médical de l'Université Radboud de Nimègue, aux Pays-Bas, met en lumière les effets bénéfiques de l'entraînement physique pour limiter la progression des effets moteurs de Parkinson.
"Cette étude montre désormais que l'entraînement cardiovasculaire (marche, vélo, randonnée) améliore la connexion entre les différentes parties du cerveau et réduit même la perte de volume cérébral", explique le chef du département de neurologie de l'hôpital universitaire d'Anvers (UZA), le professeur Patrick Cras. "Une augmentation de la capacité mentale a également été observée. Cela indique que l'entraînement cardiovasculaire peut stabiliser la maladie."
Actuellement, il n'existe aucun moyen de prédire, de prévenir ou de guérir avec précision la maladie de Parkinson, rappelle Stop Parkinson. Les traitements disponibles, basés sur l'administration de médicaments visant à compenser l'effet d'une diminution de dopamine dans le cerveau, ne font que masquer temporairement les symptômes.
D'autres approches comme la greffe de cellules souches dans le cerveau, l'utilisation des dérivés de cannabis, ou la stimulation magnétique transcrânienne répétitive font l'objet de nombreuses recherches mais n'ont pas encore apporté de résultats réellement probants, souligne de son côté l'ASBL "Association Parkinson".
"Aujourd'hui, on compte 40.000 patients en Belgique, dont 15 % ont moins de 45 ans", rappelle Patrick Cras. "Cette maladie est le trouble neurologique qui connaît la croissance la plus rapide au monde. Le nombre de patients devrait tripler d'ici 2040." On estime à dix millions le nombre de personnes atteintes de cette maladie dans le monde.