Du 7 juillet au 25 septembre, 56% des maisons de repos wallonnes ont fait appel à un soutien psychologique dans le cadre de la crise du coronavirus, a indiqué la ministre wallonne de la Santé, Christie Morreale, mardi, en commission du parlement régional.
Dès avril, le gouvernement wallon avait décidé d'accroître les moyens consacrés à la santé mentale, avec notamment le renforcement, sur une période d'une année, des services psychiatriques d'aide à domicile (SPAD) et l'extension de leurs compétences à la souffrance psychologique des équipes des maisons de repos et de soins.
Les SPAD sont ainsi répartis en 16 équipes sur l'ensemble du territoire de la Wallonie et interviennent de façon proactive dans les homes qui ont connu les situations les plus lourdes.
"D'après les premières analyses réalisées par l'AVIQ, entre le 7 juillet et le 25 septembre 2020, 56% des maisons de repos et de soins ont eu recours à un soutien psychologique dû à la crise", pour faire face au stress engendré par la charge de travail et la situation en elle-même, au traumatisme des nombreux décès et à l'épuisement professionnel, a précisé la ministre Morreale (PS).
"Nous ne sommes pas en mesure de donner actuellement d'autres données objectives relatives à l'équilibre psychologique des acteurs de ces institutions mais il est prévu, dans le Plan wallon de suivi et d'actions en cas de rebond, de charger un consortium universitaire d'analyser l'impact psychosocial de la crise dans les maisons de repos et de soins", a-t-elle encore rappelé.
Les résultats de cette étude réalisée par l'Université de Liège seront connus prochainement.